Theory and History of Ontology (ontology.co)by Raul Corazzon | e-mail: rc@ontology.co

Bibliographie des études en Français sur Parménide

Contents of this Section

Heraclitus and Parmenides

Bibliographie F - Z

  1. Fattal, Michel. 1998. "Mythe et philosophie chez Parménide." In Philosophes et historiens anciens face aux mythes, edited by Bouvier, Daniel and Calame, Claude, 91-103. Paris: Les Belles Lettres.

    "Si Parménide n'attribue pas à l'instar de Xénophane une connotation fortement négative au discours mensonger de la tradition poétique, il n'en demeure pas moins qu'on assiste chez lui à une véritable transmutation du discours homérique et hésiodique notamment en ce qui concerne le problème complexe de la vérité, de la tromperie et de la vraisemblance. Son originalité philosophique résiderait non seulement dans l'élaboration d'un logos qui incarnera pour la première fois l'idée d'une «raison critique personnelle» capable de «juger» une réfutation énoncée par l'autorité d'une «maîtresse de vérité» et dans l'établissement d'une gnômê susceptible de faire le choix entre le plus vraisemblable et le moins vraisemblable; mais également dans le fait d'entamer, bien avant Platon et à la différence du Sophiste, une réflexion sur la vérité et l'erreur qui est commandée par la question des bons et des mauvais mélanges, des bonnes et des mauvaises séparations."

  2. ———. 1998. "Le logos dans le Poème de Parménide." In Les lieux de l’intersubjectivité. Mélanges offerts en hommage à S. Abou, edited by Hatem, Jad. Paris / Montréal: L'Harmattan.

  3. ———. 2019. "Raison critique et crise chez Parménide d'Élée." In ὁδοὶ νοῆσαι. Ways to Think. Essays in Honour of Néstor-Luis Cordero, edited by Palumbo, Lidia, 113-120. Diogene Multimedia: Bologna.

    Résumé : "Le but de cet article est de montrer le rôle fondamental joué par la “raison” (logos) aux origines de la Grèce antique. Parménide d’Elée est le premier philosophe qui recommande, à travers l’injonction de la “Déesse” du Poème, rencontrant d’une manière allégorique son “disciple” (le philosophe), d’utiliser sa “raison critique personnelle” en vue d’instaurer une “crise” (krisis)(4) parmi les opinions et les fausses valeurs du commun des mortels, et dans le but de critiquer la validité de la vérité affirmée par la Déesse elle-même qui représente l’autorité par excellence(5). Cette importance assignée par Parménide à la “raison critique” et au concept de “crise” détermine, en quelque sorte, le destin de notre culture/science occidentale fondée sur le questionnement et la remise en cause - et définit l’activité et la “méthode” originale du philosophe."

    (4) Au fragment B 8, 15, la krisis désigne la "décision" séparant et distinguant l'être du non-'être, le vrai du faux.

    (5) Au fragment B /, 5, la déeese lui dit clairement: "Décide (juge) par la raison (krinai logô) la réfutation polémique que j'ai enoncée."

  4. Fauquier, Frédéric. 2018. Le « Parménide » au miroir des platonismes: logique, ontologie, théologie. Paris: Les Belle Lettres.

    Préface de Luc Brisson.

  5. Francotte, Auguste. 1958. "Les disertes juments de Parménide." Phronesis:83-94.

  6. Frère, Jean. 1981. "Parménide, penseur du cosmos." Deukalion no. 33-34:77-86.

  7. ———. 1985. "Aurore, Éros et Ananké. Autour des dieux parménidiens." Les Études Philosophiques:460-470.

  8. ———. 1987. "Parménide et l'ordre du monde: fr. VIII, 50-61." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 192-212. Paris: Vrin.

    "La lecture des derniers vers du fragment VIII de Parménide (v. 50-61) pose un problème difficile. La clôture du discours cernant la Vérité est-elle ouverture sur les débordements d'opinions erronées? Ce morceau terminal ne concerne-t-il pas plutôt les étants en leur relation avec l'Être? La nouveauté de Parménide, depuis le fragment I jusqu'au fragment VIII, v.49, c'est assurément de s'arracher aux conceptions des penseurs de la physis; Parménide s'y montre le premier véritable philosophe de l'Être: mais délaisse-t-il pour autant certains aspects de la physis? La dernière partie de l'oeuvre (fr. VIII, v. 50-61; fr. IX à fr. XIX) n'est-elle qu'une critique des opinions erronées des philosophes sur le monde? Ou ne serait- elle pas, bien plutôt, l'articulation de ce qu'il est possible et légitime d'énoncer sur le monde, en tant que les étants sont fondés dans l'Être? Ainsi une lecture approfondie des derniers vers du fragment VIII s'avère-t- elle fondamentale. Déjà les derniers vers du fragment I suggèrent que les dokounta sont fondés dans l'Être. Dans leur prolongement, les derniers vers du fragment VIII n'amorcent-ils pas la mise en place d'une connaissance possible du monde et d'une connaissance possible des étants par rapport à leur fondement dans l'Être?" (p. 192)

  9. ———. 1991. "Platon, lecteur de Parménide dans le Sophiste." In Études sur le Sophiste de Platon, edited by Aubenque, Pierre, 125-143. Napoli: Bibliopolis.

  10. ———. 2005. "Les dieux d'Élée et d'Agrigente." In Agonistes: essays in honour of Denis O'Brien, edited by Dillon, John M. and Dixsaut, Monique, 3-12. Aldershot: Ashgate.

  11. ———. 2012. Parménide ou le souci du vrai: ontologie, théologie, cosmologie. Paris: Éditions Kimé.

  12. Fronterotta, Francesco. 2013. "Une école éléatique ? : Parménide, Zénon et Mélissos." In La sagesse présocratique. ommunication des savoirs en Grèce archaïque : des lieux et des hommes edited by Desclos, Marie-Laurence Desclos and Fronterotta, Francesco, 131-147. Paris: Armand Colin.

    Résumé : "Le critère «géographique» de classement des penseurs présocratiques adopté dans ce volume montre bien son efficace dans le cas de Parménide et Zénon, natifs de la ville d' Élée, dans le sud de l'Italie, car ce n'est qu'entre eux que l'on peut admettre un rapport, sinon d'école à proprement parler, au moins de connaissance directe et de doctrine, alors que, pour ce qui est de Xénophane et de Mélissos, habituellement rangés dans le cadre de !'«école» éléatique, la situation apparaît beaucoup plus douteuse, Xénophane n'ayant aucune relation certaine avec Parménide (ni personnelle ni docrrinaire) ec avec la ville d'Élée, ec Mélissos, qui reprend évidemment une version «moniste» des thèses de Parménide, se situant à une distance considérable de ce dernier, dans l'île de Samos, en mer Égée.

    C'est la raison pour laquelle on ne traitera pas, dans ce chapitre, de Xénophane (voir, dans ce volume, le chapitre Égée); et que l'on examinera, de Mélissos, les arguments qui se rattachent de manière directe aux thèses de Parménide (voir aussi, pour compléter sa présentation, le chapitre Abdère)."

  13. Gadamer, Hans-Georg. 2006. "Parménide ou L'immanence de l'être " In Interroger les Grecs: études sur les Présocratiques, Platon et Aristote, 47-85. Noêsis (Saint-Laurent (Québec): Fides.

  14. Golitsis, Pantelis. 2008. Les Commentaires de Simplicius et de Jean Philopon à la Physique d’Aristote. Berlin: Walter de Gruyter.

    Sur Parménide voir:

    Deuxièe partie. Les digressions : lieux de réflexion personnelle et moyens d'innovation philosophique;

    Chapitre 4. — Les digressions : esquisse dune typologie 83; Chapitre 5. — Analyse des digressions 89;

    5.1 Les digressions « concordistes » de Simplicius 89;

    5.1.3 Deux digressions à propos de la doctrine de Parménide (In Phys., 86.19 – 90.22 et 142.28 – 148.24) 100-108.

    Appendice

    Les digressions traduites et annotées 207;

    3) Simplicius, Sur les significations de l'un chez Parménide (In Phys., 86.19 – 90.22) 220;

    4) Simplicius, Sur l'Un-qui-est parménidien (In Phys., 142.28 – 148.24) 225-231.

    "Le présent livre se propose d'étudier l'originalité de l'éxégèse philosophique de Simplicius et de Jean Philopon, telle qu'elle se laisse appréhender par une analyse systématique de leurs Commentaires sur la Physique d'Aristote.

    Commentant le même texte fondateur de la pensée antique, les deux exégètes, contemporains l'un de l'autre et nourris dans le même modèle philosophique, celui du néoplatonisme tardif, sont loin de nous proposer une interprétation de la Physique identique ou semblable, et cela dans une époque où la nouveauté, la « kainoprépeia », fut généralement dévaluée. C'est dire que la tradition – ce dont l'originalité tient à la fois sa différenciation et son identité – pesait lourd sur les épaules des derniers philosophes de l'antiquité." (p. 1)

    "La présente étude est accompagnèe d'un appendice, dans lequel sont traduites et annotées les principales digressions des deux Commentaires sur la Physique, mis à part les excursus contra Philoponum de Simplicius et les quatre Corollaria (sur le lieu et le temps, de Simplicius, et sur le lieu et le vide, de Philopon)." (p.4)

    "Les digressions que Simplicius consacre à la doctrine de Parménide visent à éclairer non seulement la critique que lui adresse Aristote, mais aussi, à l'arrière-plan du commentaire, celle de Platon. La première digression (In Phys., 86.19 – 90.22) suit l'explication de Phys., I 2, 185b 5 – 25, où Aristote réfute le monisme de l' «école » éléate en faisant apparaître les différents sens quadmet le nom d' « un ». Quand on dit que quelque chose est un, explique le Stagirite, on entend qu'elle est : 1) soit continue ; 2) soit indivisible ; 3) soit une et identique avec une autre chose en vertu de leur définition commune." (p. 100)

    "La deuxième digression (In Phys., 142.28 – 148.24) est une sorte de récapitulation des remarques déjà formulées dans les digressions précédentes et aussi au cours du commentaire. Somme toute, elle couronne l'exégèse de Phys., I 2–3, dont le contenu est pour l'essentiel une réfutation des thèses éléatiques. En voici le proème :

    Mais puisque nous avons déjà atteint la fin des discours qui s'opposent àParménide, il serait bon de dépister à quel degré la doctrine de l'Un-qui-est de Parménide répond à ce dont il est question ici, et d'examiner également sur quoi portent précisément les objections." (p. 104)

  15. Graham, Daniel W. 2002. "La Lumière de la lune dans la pensée grecque archaïque." In Qu’est-ce que la philosophie présocratique ? = What is presocratic philosophy ?, edited by Laks, André and Louguet, Claire, 351-380. Villeneuve d’Ascq: Presses Universitaires du Septentrion.

    Traduction : Létitia Mouze.

    « Thalès a dit le premier que [la lune] est éclairée par le soleil ; Pythagore et Parménide de même. » (Aétius Il, 28, 5)

    « [Anaximandre dit que] la lune brille d'une lumière empruntée, éclairée par le soleil. » (Diogène Laërce Il, 1)

    « Eudème rapporte dans son Astronomie qu'OEnopide a le premier découvert le cercle du zodiaque et le cycle de la Grande Année ; Thalès, l'éclipse du soleil et l'époque des solstices, et qu'ils ne paraissent pas toujours au même moment ; Anaximandre, que la terre est suspendue et se meut autour du centre du monde ; Anaximène, que la lune reçoit sa lumière du soleil, et de quelle manière elle a une éclipse. » (Théon de Smyrne, CXCVIII, 14-CXCIX, 2)

    "Qui a découvert le premier la source de la lumière de la lune ? Les notices doxographiques citées ci-dessus reflètent les mauvaises informations accumulées dans l'Antiquité sur le prétendu Premier Découvreur" (p. 351)

    "Le dernier personnage, auquel il est fait allusion dans notre liste des prétendus découvreurs de la source de la lumière de la lune, est Parménide. Et cette fois, il existe une preuve positive en faveur de cette allégation. La compréhension de Parménide est attestée dans deux brefs fragments :

    Νυκτιφαὲς περὶ γαῖαν ἀλώμενον ἀλλότριον φῶς (28 B14)

    αἰεὶ παπταίνουσα πρὸς αὐγὰς ἠελίοιο. (B15)

    [la lune est un corps] qui brille la nuit35, errant autour de la terre avec une lumière empruntée, jetant sans cesse un regard vers les rayons du soleil,

    Les deux idées principales dans ces fragments sont le fait que la lune reçoit sa lumière d'autre chose, et qu'elle fait toujours face aux rayons du soleil. Au lecteur non averti, les observations de Parménide sembleront complètement triviales. Mais si nous avons en tête le fait qu'aucune de ces observations n'a, à notre connaissance,j amais été faite avant - en tout cas pas dans la littérature grecque que nous avons conservée - nous commençons à voir dans ces lignes la reconnaissance de quelque chose d'important.

    Puisque nous avons disqualifié les prétendants anciens, il nous reste comme premier découvreur Parménide, ce qui est confirmé par ses propres paroles." (p. 289, deux notes omises)

    (35) 35. Ou bien:« brillant comme la nuit», d'après Coxon 1986, 245s.

  16. Guérard, Christian. 1987. "Parménide d'Êlée chez les Néoplatoniciens." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 294-313. Paris: Vrin.

    "Dans toute son oeuvre conservée, Proclus cite abondamment les fragments orphiques, les Oracles chaldaïques et Homère surtout, mais, somme toute, peu fréquemment Parménide.

    On ne trouve des citations ou des allusions certaines que dans trois seuls ouvrages:

    -- l'un de jeunesse, mais probablement remanié plus tard: l'In Timaeum;

    -- l'autre de la majorité, et pour nous le plus important: l'In Parmenidem;

    -- le dernier de la fin: la Théologie platonicienne (30).

    À l'évidence, l'Éléate n'est pas pour Proclus une autorité primordiale. Cela se comprend aisément dans la mesure où il ne connaissait pas l'Un avant l'être, et, dans son Poème, ne distingue pas explicitement les différents degrés de la «largeur intelligible». Toutefois, il n'est aucunement regardé comme un adversaire; nous allons le constater en étudiant toutes les citations et allusions évidentes au Poème parménidien." (pp. 300-301)

    (...)

    "À l'issue de cette étude, il nous semble possible de définir le néoplatonisme par rapport à sa propre perspective historique.

    Nous avons vu que les rares allusions à Parménide, chez Plotin, font place à des citations textuelles et nombreuses chez Proclus. Le Lycien a peut-être même commenté systématiquement l'Éléate, tant on a l'impression qu'il affine son exégèse à mesure qu'il lit la Voie de la Vérité. Mais ce ne sont là que différences de méthode et de personnalité.

    La pensée néoplatonicienne est rigoureusement identique de Plotin à Proclus: Parménide justifie la lecture théologique du Parménide. C'est parce qu'il a connu l'intellect que, par son hypothèse, Platon a pu s'élever jusqu'à l'Un premier. L'Éléate s'inscrit donc parfaitement dans le mouvement de dévoilement de la Lumière." (p. 312)

    (30) Signalons que nous ne rencontrons plus aucune citation de Parménide après le livre III de cet ouvrage. À part une allusion dans le livre IV, il n'est question que du personnage du dialogue pfatonicien.

  17. Guidara, Giulia. 2019. "Les idées des intellectuels alexandrins sur la vérité, la philosophie grecque et les Présocratiens : Plotin et Clément en comparaison." Freiburger Zeitschrift für Philosophie und Theologie no. 66:431-454.

    Résumé : "La comparaison entre Clément d'Alexandrie et Plotin donne une idée de la circulation et de l'interprétation de la pensée présocratique dans l'Alexandrie des Ier-IIIe siècles : les significatives analogies concernant Héraclite, et les importantes différences à propos de Parménide mettent en lumière l'existence d'une tradition exégétique alexandrine qui est unitaire, mais aussi fluide. En outre, les points de contact et les divergences entre Clément et Plotin permettent de comprendre la manière dont la philosophie chrétienne et la philosophie « païenne » pensent les débuts (et donc aussi, la nature même) de la sagesse humaine, à savoir le contexte où la pensée présocratique se développe."

  18. Hoffman, Ernst. 2005. "Logos et epos chez Héraclite et Parménide." Poésie no. 114:111-125.

    Traduit de la version italienne, Il linguaggio e la logica arcaica, traduit et introduit par Luca Guidetti, Spazio libri, Firenze, 1981 et présenté par Martin Rueff.

    Édition originale: "Die Sprache und die archaische Logik" (Heidelberger Abhandlungen zur Philosophie und ihrer Geschichte, 3, 1925).

  19. Iribarren, Leopoldo. "Sophistique contre cosmologie. Á propos d'une allusion à Parménide dans les Nuées." In Socrate et les « Présocratiques » dans les Nuées d'Aristophane edited by Laks, André and Satta Cottone, Rosella, 133-149. Paris: Éditions Rue d'Ulm.

  20. ———. 2006. "Rationalisations de la croyance : la construction de la « pistis » comme philosophème chez Parménide et Empédocle." Revue de Philosophie Ancienne no. 24:63-82.

  21. ———. 2018. Fabriquer le monde : technique et cosmogonie dans la poésie grecque archaïque. Paris: Classiques Garnier.

    Chapitre 6: Le poème de Parménide. Technique et spéculation philosophique, pp. 131-163.

  22. Journée, Gérard. 2010. "Parménide B6, 1 et 8-9 DK: grammaire, poésie, métaphysique." Revue des Études Grecques no. 123:397-424.

  23. ———. 2012. "Lumière et nuit, féminin et masculin chez Parménide d’Élée: quelques remarques." Phronesis no. 57:289-318.

  24. ———. 2014. " Les avatars d’une démone : à propos de Parménide fr. 28B13." Elenchos no. 35:5-38.

  25. Kélessidou, Anna. 1986. "Dire et savoir (legein - eidenai) chez Xénophane et Parménide." In Philosophie du langage et grammaire dans l'Antiquité, 29-46. Bruxelles: Ousia.

  26. Lafrance, Yves. 1993. "Les multiples lectures du Poème de Parménide." Dialogue no. 32:117-127.

    "Following the publication of Études sur Parmenide, (edited by Pierre Aubenque), this study is concerned with the analytical interpretation of the Parmenides' Poem by G. E. L. Owen as well as the conventional interpretation by P. Aubenque. In both cases, the author shows that there is a failure in the historical reconstruction of the context of the Poem. Theses interpreters haven't forgotten the cosmological context of the Presocratic thought. A longer version of this study was published in Spanish in the review Methexis (5, 1992)."

  27. ———. 1999. "Le sujet du Poème de Parménide: l'être ou l'univers ?" Elenchos:265-308.

  28. Laks, André. 1988. "Parménide dans Théophraste, De sensibus 3-4." La Parola del passato no. 43:262-280.

    Traduction anglaise: "‘The More’ and ‘The Full’: on the reconstruction of Parmenides' theory of sensation in Theophrastus' De sensibus, 3-4" in Oxford Studies in Ancient Philosophy, 8, 1990, pp. 1-18.

  29. ———. 2003. " Phénomènes et références : éléments pour une réflexion sur la rationalisation de l’irrationnel." Methodos. Savoirs et textes no. 3:1-22.

    Résumé : "Le terme de « rationalisation », qui renvoie à un processus menant de l’« irrationnel » au « rationnel », prend deux valeurs opposées, selon que le processus en question est considéré comme objectif ou subjectif, légitime ou non. Le développement d’une nouvelle forme de rationalité en Grèce ancienne (la philosophie) et son historiographie postérieure présentent souvent des tensions intéressantes entre les deux options. Avons-nous affaire au « phénomèn » originel, dont la raison, malgré qu’elle en ait, doit s’accommoder, ou déjà à des utilisations et transpositions, qui font « référence » à des prétentions ou des types de pensée traditionnels ? L’article étudie sous ce rapport deux cas célèbres : la description fantastique que donne Parménide de son voyage chez la Déesse dans le proème de son poème et l’autoportrait d’Empédocle en « magicien » dans un de ses fragments, pour suggérer, contre certaines tendances récentes de l’interprétation, qu’ils répondent tous deux à la seconde hypothèse."

  30. Lambin, Gérard. 2021. Parménide et l’école d’Élée. Pais: L’Harmattan.

  31. Létoublon, Françoise. "La notion de non-être dans l'histoire de la langue grecque archaïque." Revue de Théologie et de Philosophe no. 122:313-322.

    Résumé : "L'étude de la langue grecque aux origines - Homère et Hésiode - confirme celle de la mythologie et montre que la notion même de non-être n' existe pas en Grèce à l'époque archaïque. La poétique homérique est une poétique de l'être, même quand il s'agit des Sirènes, montrées en pleine activité de mensonge. La poétique du mensonge (ou de la fiction?) apparaît, timidement d'ailleurs, avec Hésiode; mais il n'est jamais question du non-être à cette époque, même avec le terme χάος «vide». Personne ne s'étonnera de ce que la spéculation grecque sur le non-être commence, dans le vocabulaire aussi bien qu'en tant qu'objet philosophique, avec les Présocratiques, Xénophane et surtout Parmenide. C'est l'apparition du neutre singulier affecté de la négation (τὸ μὴ ὄν) au lieu du pluriel homérique jamais nié τά ὄντα) qui nous semble le signe linguistique capital de cette évolution dans la pensée, à mettre en parallèle avec la désignation, à partir d'Anaximandre, de «l'infini» par un autre neutre singulier (τὸ ἀπείρων). Retour vers l'Odyssée enfin: la spéculation sur l'ambiguïté d'οὖτις «personne», pronom susceptible de devenir un nom propre, pourrait constituer un témoignage sur la germination de cette réflexion sur le non-être à l'époque archaïque."

  32. Lorite Mena, José. 1978. "Parménide : la parole entre la vérité et le soupçon." Revue de Métaphysique et de Morale no. 83:289-307.

  33. Lowit, Alexandre. 1986. "Les 'principe' de la lecture heideggerienne de Parménide (Parmenides, GA, 54)." Revue de Philosophie Ancienne no. 4:163-210.

  34. Lucarini, Carlo Martino. 2020. "La circulation du poème de Parménide à l’époque impériale." Maia no. 72:13-30.

    Abstract: "This paper aims to determine which authors of the imperial period read the poem of Parmenides. Through a philological analysis I conclude that only Plutarch, Proclus, Simplicius (and perhaps Ammonius) had a direct knowledge of Parmenides, whereas the majority of philosophers had no access to the poem. Greek poets do not seem to have been influenced by Parmenides."

  35. Mallan, Claude. 2007. "De Parménide à Platon, quelques remarques sur le σύμβολον." Conaissance Hellénique no. 111:14-17.

  36. Mansfeld, Jaap. 1999. "Parménide et Héraclite avaient-ils une théorie de la perception ?" Phronesis.A Journal for Ancient Philosophy no. 44:326-346.

  37. Mansion, Suzanne. 1953. "Aristote, critique des Eléates." Revue Philosophique de Louvain no. 51:165-186.

    "L'étude qu'on se propose de faire ici se limitera pour l'essentiel à la critique aristotélicienne de la thèse centrale des Eléates: le monisme. On négligera notamment les aspects « physiques » de la doctrine (inexistence du vide, limitation ou illimitation du Tout,

    etc.), et ses aspects mathématiques (arguments de Zenon pour prouver l'impossibilité du mouvement, p. ex.), ainsi que les objections qu'Aristote adresse à ces conceptions. Ce sont donc les positions métaphysiques et épistémologiques de l'école d'Elée qui

    retiendront surtout notre attention. C'est en elles, du reste, tout insuffisantes qu'elles soient, que réside le principal intérêt philosophique de la pensée éléatique. D'un autre côté, les attaques qu'elles subissent de la part du Stagirite s'appuient sur un certain

    nombre de principes qui paraissent assez fondamentaux dans son système et originaux dans une large mesure. C'est pourquoi la réflexion théorique a intérêt à voir s'affronter ces deux philosophies à propos d'un problème qu'elle rencontre inévitablement." (p. 165)

  38. Martineau, Emmanuel. 1986. "Le 'coeur' de l' alétheia." Revue de Philosophie Ancienne no. 4:33-86.

  39. Monnoyer, Jean-Maurice. 2014. "Le dogme de la vérité selon Parménide." In Mind, Values, and Metaphysics. Philosophical Essays in Honor of Kevin Mulligan – Volume 1 edited by Reboul, Anne, 459-470. Dordrecht: Springer.

    Résumé: "Peut-on continuer d’opposer l’approche phénoménologique et métaphysique? Parmenide, fondateur de la métaphysique, s’adresse dans son texte à l’évidence de la thisness (à la caractéristique du ceci): le to gar auto. Son emploi double de la copule est, emploi existentiel et prédicationnel, a provoqué une discussion légendaire sur son actualisme et son nécessitarisme supposés, qui ont été forgés en dépit de la compréhension de ses énoncés. L’article se propose de comparer les lectures de C.Kahn, D. O’Brien, J. Barnes et J. Bollack, pour fournir une lecture non archéologique de cette conception trahie depuis Le Sophiste de Platon au moins, mais qui reste le modèle de ce que devrait être une métaphysique expérimentale."

  40. Morel, Jean-Paul. 2005. "« Oulis » à Velia: l'hypothèse phocéenne." In Da Elea a Samo: filosofi e politici di fronte all'impero ateniese: atti del Convegno di Studi: Santa Maria Capua Vetere, 4-5 giugno 2003, edited by Bregia, Luisa and Luoi, Marcello, 31-47. Napoli: Arte Tipografica.

  41. Mouraviev, Serge. 2012. "Parmenide chez Perséphone." In Λόγον διδόναι. La filosofia come esercizio del render ragione. Studi in onore di Giovanni Casertano, edited by Palumbo, Lidia, 139-158. Loffredo: Napoli.

  42. ———. 2019. "Ersatz de vérité et de réalité? ou Comment Parménide (B 1, 28-32) a sauvé les apparences (avec la collaboration épistolaire de Scott Austin †2014)(1)." In ὁδοὶ νοῆσαι. Ways to Think. Essays in Honour of Néstor-Luis Cordero, edited by Pulpito, Massimo and Spangenberg, Pilar, 61-86. Bologna: Diogene Multimedia.

    (1) Je remercie sincèrement A.P.D. Mourelatos, N.-L. Cordero, R. Brague, R. Di Giuseppe, S. M. Kraus et un collègue ayant préféré garder l’anonymat, pour leurs remarques et critiques d'une première version de cet article. Elles m’ont permis d’en améliorer considérablement le texte et la documentation. Il va de soi qu’ils ne sont en rien responsables des opinions différentes des leurs que je défends, ni a fortiori de mes erreurs (2009). En 2010 il a fait l’objet d’un échange d’opinions par courriels avec Scott Austin qui a eu pour résultat l’addition d’une troisième partie intitulée Philosophie. En 2015 et 2016 ces deux versions furent affichées sur le site academia.edu (2015 et 2016) M e ont donné lieu à une discussion suivie par de nombreux collègues, dont Massimo Pulpito qui suggéré j’ajoute ma correspondance féconde avec Scott Austin, lequel, hélas, nous a quittés en 2014. Je le fais d’autant plus volontiers que je lui dois l’écriture de la Ille partie. Le lecteur trouvera donc ci dessous, en tant qu’un des derniers reflets de ses opinions sur ce sujet qu’il avait tellement à coeur, un Appendice contenant l’essentiel de ses réactions. J’assume entièrement le contenu de la partie philologique (I), j’ai quelques doutes sur l’intérêt de la partie historique (II) et je prie le lecteur de ne voir dans la partie philosophique (III) qu’un simple ballon d’essai (2010), ballon d’essai que je replace maintenant dans le contexte originel de mon échange de vues avec S. Austin.

    Résumé : "Nouvelle interprétation de Parménide fr. B 1,28-32 sans amendements modernes. Traduction: “Il faut que tout tu connaisses, et le cœur, qui point ne bat, de Vérité persuasive, et les opinions des mortels en lesquelles il n’y a pas de confiance vraie. Mais tu apprendras quand même ceci : qu’il fallait qu’on admette que les choses apparentes sont toujours tout à fait semblables à des choses existantes.” Le commentaire comporte une partie philologique, une partie historico-méthodologique et une partie philosophique sur la dissymétrie du logique et du réel."

  43. Muller, Robert. 1987. "Euclide de Mégare et Parménide." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 274-276. Paris: Vrin.

    "Pour être bref (...) l'élement le plus propre à justifier le rapprochement avec les Éleates nous paraît être le refus mégarique de ce non-être relatif qu'est l'alterité (cfr. [Die Megariker] fr. 27 [ed. Döring], et par suite de la relation en général."

  44. Narecki, Krzysztof 2004. "La fonction du logos dans la pensée de Parménide d’Élée." In Logos et langage chez Plotin et avant Plotin, edited by Fattal, Michel, 37-60. Paris: L'Harmattan.

  45. O'Brien, Denis. 1980. "Temps et intemporalité chez Parménide." Les Études Philosophiques no. 35:257-272.

  46. ———. 1987. "L'être et l'éternité." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 135-164. Paris: Vrin.

    "Sommaire: I. Le problème de l'intemporalité; II. «Il n'est pas» III. «Il ne sera pas»; IV. «Il n'était pas»; V. L'inengendré; VI. L'impérissable; VII. La preuve de l'immortalité; VIII Les deux emplois du «maintenant»; IX. L'éternel (1)

    LE PROBLÈME DE L'INTEMPORALITÉ

    Le sens d'« éternité»

    Au fr. VIII, l-2, la déesse déclare: «Il ne reste plus qu'une seule parole, celle de la voie énonçant: 'est'». Elle désigne ainsi la Voie de l'existence, annoncée au fr. II, 3. Cette Voie est «chemin de persuasion, car la persuasion accompagne la vérité» (fr. II, 4). C'est donc au fr. VIII que la déesse accomplira la promesse faite dans le prologue (fr. I, 29): le disciple s'instruira du «coeur de la vérité persuasive ...» (2).

    Quelle est cette «vérité», exposée dans la Voie de l'existence?

    En ouvrant cette Voie, la déesse affirme que l'objet de son discours est «inengendré» et «impérissable» (fr. VIII, 3). Elle précise, deux vers plus loin (v. 5): «II n'était pas à un moment, ni ne sera à un moment, puisqu'il est maintenant». Pour la majorité des exégètes, Parménide aurait évoqué dans ce dernier vers, pour la première fois dans l'histoire de l'Occident, le concept d'éternité. Mais de quelle «éternité» s'agit-il? En quel sens prend-on ici ce terme? Le plus souvent, les formules adoptées par les commentateurs laissent perplexe." (pp. 135-136)

    (1) Le chapitre que l'on va lire repose sur les conclusions dégagées dans le premier tome de cet ouvrage (Éludes I, Essai critique: Introduclion à la lecture de Parménide) ainsi que sur mes recherches antérieures, que je reprends ici, en les approfondissant et en les corrigeant. Quelques précisions de terminologie s'imposent, ici comme dans mon Essai critique (cf. p. 140 n. 3): je parlerai indifféremment de «genèse» et de «naissance», de «disparition» et de «mort»; en employant ces termes «naissance» et «mort», je n'ai point voulu imposer au lecteur une représentation de l'«être» de Parménide comme d'un être animé/vivant. Dans ce que j'appelle la «preuve de l'immortalité» (voir surtout pp. 157-158 infra), la déesse vise à montrer non seulement que l'être est immortel (absence de «mort» ou de «destruction»; sur la possibiflté d'une distinction implicite entre ces deux termes, voir p.155 infra), mais encore qu'il est inengendré (absence de «genèse» ou de «naissance»).

    (2) Sur l'articulation du poème, voir mon Essai critique, chap. XI (Études 1, pp. 239 sqq.)

  47. ———. 1987. "Problèmes d'établissement du texte: la transmission du Poème dans l'Antiquité." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 314-350. Paris: Vrin.

    Sommaire: I. L'édition des textes et l'histoire de la philosophie; II. Fr.I, 29: «vérité» et «persuasion»; III. Fr. VIII, 4: «entier en sa membrure»; IV. Immortalité et indivisibilité: la thèse de G. E. L. Owen; V. Immortalité et immobilité: la citation de Plutarque; VI. Fr. VIII, 4: «unique» et «inengendré»; VII. Fr. VIII, 4: l'histoire de la transmission du texte; VIII Fr. VIII, 5: «il est maintenant»; IX. Fr. VIII, 6: la «continuité» du temps; X. La tradition manuscrite du poème; XI. Fr. VIII, 12: une naissance à partir de l'être; XII. Les éditeurs de la fin de l'Antiquité.

    "Le texte de Parménide commenté dans un chapitre précédent de cet ouvrage (fr. VIII, l-21: la première partie du discours sur la vérité) est émaillé de variantes; je reprendrai, dans ce chapitre, celles qui touchent de près à mon analyse.

    Le texte du poème, on le sait, n'est pas attesté en tradition directe; il n'est conservé que dans les manuscrits d'une trentaine d'auteurs anciens qui en ont cité des extraits. Dans ces manuscrits, comme pour tous les textes qui nous sont venus de l'Antiquité, des erreurs de copistes se sont accumulées; à l'éditeur de rectifier ces erreurs, en tirant parti de ses connaissances codicologiques ou philologiques.

    La science du codicologue ou du philologue risque cependant de s'avérer insuffisante, lorsqu'il s'agit d'une difficulté relevant d'un domaine qui n'est pas le sien: celui de l'histoire de la philosophie. Les fragments de Parménide, tels qu'ils ont été conservés dans les manuscrits, ne présentent pas seulement en effet des variantes imputables à l'inadvertance ou à l'ignorance des copistes; on peut aussi subodorer ici et là, sous certaines variantes, les traces de manipulations tendancieuses du poème.

    À y regarder de plus près, il devient en effet évident que des copistes savants, imbus de platonisme et de néoplatonisme, ont pris à coeur de «normaliser» la pensée de Parménide, en l'intégrant, de gré ou de force, dans leur vision idéaliste de la philosophie des anciens. Pour ce faire, ils ont gommé, dans le texte du poème qui leur était transmis, les discordances, réelles ou supposées, avec les dialogues de Platon ou les Ennéades de Plotin.

    Les «corrections» ainsi infligées au texte primitif du poème, si elles ont été faites avec suffisamment d'habileté, ne violentent ni la grammaire ni la métrique. Elles risqueront par conséquent de passer inaperçues tant que l'éditeur moderne n'aura pas pris conscience des considérations proprement philosophiques qui peuvent avoir influé sur la transmission des fragments." (pp. 314-315)

  48. ———. 1991. "Le non-être dans la philosophie grecque: Parménide, Platon, Plotin." In Études sur le Sophiste de Platon, edited by Aubenque, Pierre, 317-364. Napoli: Bibliopolis.

    Sur Parménide, voir pp. 320-328.

  49. ———. 2012. "Le Parménide historique et le Parménide de Platon." In Lectures de Platon, edited by Castel-Bouchouchi, Anissa, Dixsaut, Monique and Kévorkian, Gilles, 89-106. Paris: Ellipses.

  50. ———. 2012. "[Chapitre] V. Parménide." In Lire les présocratiques, edited by Brisson, Luc, Macé, Arnaud and Therme, Anne-Laure, 129-148. Paris: Press universitaires de France.

  51. Parenteau, Danic. 2004. "Du recours heideggerien à la thèse ontologique de Parménide : sur la différence ontologique comme le fait originaire." Horizons philosophiques no. 14:14-36.

  52. Pasqua, Hervé. 1992. "L'unité de l'Être parménidien." Revue Philosophique de Louvain no. 90:143-155.

    "Being exists in an absolute sense, and because it exists it cannot cease to be. In other words non-being is impossible. This is the central thesis of Parmenides' poem. The Author aims to show that this thesis can only be justified in Parmenides' view if Being is considered to be identical with the One. If this is the case, it has an important effect on the interpretation of the Poem, namely that the affirmation of Being does not depend on the denial of Non-being, as many exegetes hold. In this article two recent interpretations are discussed, namely those of N. L. Cordero and L. Couloubaritsis. The Author aims to inquire to what extent the true thought of Parmenides does not consist in making the affirmation of Being depend on that of Non-Being, but rather the contrary, by basing his argumentation on the reciprocity of Being and the One."

  53. Pòrtulas, Jaume. 2019. "Parménide et les traditions de la palinodie poétique." In La poésie archaïque comme discours de savoir, edited by Desclos, Marie-Laurence, 219-244. Paris: Garnier.

    Résumé : "Le poème de Parménide est l’héritier d’une longue tradition poétique, dont il reprend de nombreux procédés. Son invocation à une autorité transcendante est lourde de conséquences : l’adoption du rôle de messager ; l’accent mis sur la thématique de Peithô ; la dénonciation de la foule ; l’appel aussi à une certaine « pierre de touche », etc. On verra que les conventions de la palinodie pourraient nous aider à mieux comprendre l’articulation délicate entre l’Alétheia et les doxai des mortels."

  54. Primavesi, Oliver. 2013. "Le chemin vers la révélation : lumière et nuit dans le proème de Parménide." Philosophia Antiqua no. 13:37-81.

    Traduction par Mathilde Brémond de Der Weg zur Offenbarung: Über Licht und Nacht im Proömium des Parmenides (2011).

    Résumé : "Cet article propose une interprétation de la relation entre l’aletheia et la doxa dans le poème de Parménide sur la base d’une analyse du voyage relaté dans le proème. À partir d’un examen précis du texte parménidien, il établit que l’hypothèse selon laquelle la citadelle de la nuit est la destination finale du voyage rend bien mieux compte de celui-ci que l’hypothèse longtemps admise selon laquelle il s’agirait de la lumière. Cette lecture du proème permet non seulement d’établir un certain nombre de parallèles avec d’autres œuvres poétiques qui décrivent le trajet du Soleil, mais surtout de mettre au jour une analogie entre le récit de voyage et la partition en deux du poème parménidien : notre monde, où alternent le jour et la nuit, représente le monde de la doxa, où être et non-être sont mêlés et qui est gouverné par deux principes correspondants, le feu et la nuit, tandis que l’unicité de la déesse de la Nuit dans l’au-delà renvoie à celle de l’être. De plus, en distinguant deux étapes dans le voyage du narrateur, celle où il atteint de lui-même le chemin de la nuit et du jour et celle où les filles d’Hélios le guident sur ce chemin, on peut expliquer l’existence même d’un discours sur les opinions des mortels : de même que le narrateur a besoin d’abord d’aller de notre monde quotidien jusqu’au chemin de la nuit et du jour pour avoir ensuite accès à la connaissance divine, de même il faut expliquer le monde de l’opinion en le faisant remonter à deux principes fondamentaux pour montrer aux mortels le chemin vers l’aletheia. L’article conclut en expliquant, à partir des fragments B14 et B15, pourquoi Parménide a recours à la déesse de la Nuit pour faire cette révélation : ce choix repose sur une critique de la lumière du soleil comme condition de la vision trompeuse."

  55. Ramnoux, Clémence. 1979. Parménide et ses successeurs immédiats. Monaco: Éditions du Rocher.

  56. Ranzato, Sofia. 2019. "Choisir sa propre route chez Parménide, dans la poésie didactique et dans les traditions religieuses à l’époque archaïque." In La poésie archaïque comme discours de savoir, edited by Desclos, Marie-Laurence, 201-217. Paris: Garnier.

    Résumé: "Point de départ de cette étude, l’image du carrefour dans l’œuvre d’Homère, d’Hésiode et de Théognis, ainsi que sa re-fonctionnalisation dans les lamelles d’or orphiques. Choisir un chemin déviant par rapport à celui que parcourent les masses apparaît comme une modalité nécessaire en vue d’obtenir une condition post mortem privilégiée. Ainsi s’éclaire l’insistance de Parménide sur le choix de la seule voie qui conduise à la vérité, semblant se charger d’une valeur également existentielle."

  57. Regvald, Richard. 1986. "Parménide : le trajet de la non-coïncidence." Revue Philosophique de la France et de l'Étranger no. 176:13-29.

  58. Riu, Xavier. 2019. "Vérités et performance publique. Quelques réflexions sur ἀλήϑεια " In La poésie archaïque comme discours de savoir, edited by Desclos, Marie-Laurence, 245-258. Paris: Garnier.

    Résumé : "Qu’en est-il du concept de vérité en Grèce archaïque et partiellement classique ? Plusieurs conceptions de la vérité coexistaient, plusieurs mots pour la dire également, que nous ne différencions mal et que souvent nous tendons à confondre. Il faut par ailleurs resituer le concept d’ἀλήθεια dans le contexte de l’énonciation publique. Enfin, ces types de vérité multiples nous permettent de penser autrement la manière dont Parménide présente les différentes façons d’être et d’être vrai."

  59. Rocca-Serra, Guillaume. 1985. "Parmenide et les médecins d'Elèe." Histoire des sciences médicales no. 19:169-174.

    Résumé : "Nous désirons examiner à nouveau quatre inscriptions grecques découvertes à Velia, qui portent le nom de trois médecins et celui de

    Parménide. Nous nous interrogeons sur la possibilité d'un rapport entre ces médecins et le philosophe et nous attirons l'attention sur quelques fragments et témoignages qui nous permettent de voir dans Parménide un auteur lu par les médecins et utilisé comme autorité par une association médicale."

  60. ———. 1987. "Parménide chez Diogène Laërce." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 254-273. Paris: Vrin.

    "Nous avons choisi d'organiser notre recherche autour de la notice consacrée à Parménide par Diogène Laèrce. Une autre méthode eût consisté dans une présentation qui aurait suivi un ordre chronologique, mais une telle procédure supposait résolu un problème qui tourmente, au moins depuis Nietzsche, philologues et philosophes, celui des sources de Diogène Laèrce. Au contraire, partir de cet auteur et revenir en arrière nous évitait de prendre des positions trop tranchées à la fois sur ses informateurs immédiats et sur les sources de ces informateurs eux-mêmes.

    L'oeuvre de Diogène constitue, on le sait, une sorte de synthèse, maladroite et parfois mal intentionnée, de ce que l'érudition hellénistique avait rassemblé sur le thème des «Vies et doctrines des philosophes célèbres». Sa méthode de travail, son esprit superficiel lui ont attiré des critiques méritées, mais il nous a conservé une masse d'informations qui font de son livre un ouvrage indispensable. Ajoutons qu'une partie des absurdités qu'on lui attribue pourrait parfaitement provenir de la maladresse des scribes médiévaux." (p. 254)

    "Cet examen, bien que partiel, de la tradition biographique et doxographique nous aura persuadés, semble-t-il, d'abord, que les restes de cette tradition ne représentent qu'une infime partie d'une littérature jadis très importante. C'est ainsi que la modeste notice de Diogène nous fait entrevoir les travaux de l'école d'Aristote, de l'érudition alexandrine, de la doxographie sceptique.

    Ensuite et surtout, on peut mettre en évidence la valeur de certaines des indications qu'elle nous transmet. Elle nous fournit le canevas vraisemblable de la biographie de Parménide, d'abord héritier d'une grande famille et voué probablement à une activité politique et législatrice, puis se tournant vers la philosophie, sans toutefois que la fine pointe de sa pensée soit mise en évidence, et c'est là une des lacunes de la tradition. Pourtant, bien avant K. Reinhardt 1°2, Sotion puis Diogène ont dissocié Xénophane et Parménide, pressentant ainsi l'originalité de ce dernier. La tradition, enfin, a retenu plus volontiers le monde de l'apparence que le poème. C'est surtout grâce à elle que nous reconstruisons la doxa parménidéenne, sur laquelle les parties conservées du Poème nous renseignent guère. Elle a donc sa place dans l'approche d'un Parménide dans sa totalité." (p. 273 notes omises)

  61. Rossetti, Livio. 2010. "La structure du poème de Parménide." Philosophie Antique no. 10:187-226.

  62. ———. 2021. "Les déesses de Parménide." In Penser les dieux avec les présocratiques, edited by Saetta Cottone, Rossella, 129-142. Paris: Éditions Rue d'Ulm.

  63. Ruben, Tanja. 2007. "L'être, la pensée et les liens du discours : structures et argumentation du fr. 8, 1-49 D-K de Parménide." Métis:163-184.

    Résumé - "Une analyse attentive aux liens formels et aux marques de l’énonciation du fragment 8 (1-41) D-K de Parménide montre qu’il présente une structure annulaire. Les parties corrélatives de chacun des trois anneaux se complètent et font progresser l’argumentation. Le discours de la déesse, par lequel elle cherche à convaincre le jeune homme d’emprunter le chemin de l’être, doit son efficacité et sa force persuasive à cette composition en anneaux et au récit paradigmatique qui en forme le centre. Celui-ci donne en exemple au jeune homme la divine Justice qui s’est prononcé jadis en faveur du chemin de l’être."

  64. Salignon, Bernard. 1999. Parménide: énigme de la présence, dévoilement de la pensée. Nîmes: Théétète.

  65. Santoro, Fernando. 2008. "Entre néréides et sirènes : Parménide et les catalogues d'Homère." Revue de Philosophie Ancienne no. 26:25-38.

  66. Sassi, Maria Michela. 2013. "La logique de l'eoikos et ses transformations : Xénophane, Parménide, Platon." Philosophie antique:13-35.

  67. Sauvage, Micheline. 1973. Parménide ou La sagesse impossible. Paris: Seghers.

    Présentation, choix de textes, chronologie, bibliographie.

  68. Schürmann, Reiner. 1988. "Le différend hénologique. La loi de l'Un, et la loi des contraires." La Parola del passato no. 43:397-419.

  69. Schüssler, Ingeborg. 1996. "La question de la nature au début de la pensée occidentale. Destruction ou conservation? À propos du Poème de Parménide." Cahiers de la Revue de théologie et de philosophie no. 18:392-396.

  70. Semenzato, Camille. 2017. A l’écoute des Muses en Grèce archaïque. La question de l’inspiration dans la poésie grecque à l’aube de notre civilisation. Berlin: de Gruyter.

  71. Somville, Pierre. 1970. "Hypotyposes parménidiennes." Tijdschrift voor Filosofie no. 32:488-493.

  72. ———. 1976. Parménide d'Elée: son temps et le nôtre. Un chapitre d'histoire des idées. Paris: Vrin.

  73. Steinrück, Martin. 2006. "La forme figurative et le vers de Parménide." Revue de Philosophie Ancienne no. 24:17-24.

  74. Stella, Fabio. 2020. "Parménide, fragment 2 DK : du lexique de l’agir au lexique de la connaissance." Dialogues d'histoire ancienne no. 46:51-73.

    Résumé : "Cet article se propose de montrer que le lexique utilisé par Parménide dans le fragment 2 DK est pour la plupart tiré d’un vocabulaire déjà homérique, tout à fait « pratique », dont il conserve la cohérence logico-syntactique originelle. La transformation de ce « lexique de l’agir » en « lexique de la connaissance », que Parménide met en œuvre, n’est pas réalisée par une resémantisation de chacun des mots, mais en changeant, grâce à une réflexion métalinguistique sur le texte homérique, le niveau d’abstraction de l’objet du discours, l’ἐόν."

  75. Stevens, Annick. 1990. Posterité de l'être. Simplicius interprète de Parménide. Bruxelles: Ousia.

    Table des matières: Introduction 5; Chapitre I: L'Alétheia 11; Chapitre II: La Doxa 53; Conclusion 80; Appendice: Traduction 83; Bibliographie 143; Index des Fragments de Parménide cités par Simplicius 147.

    "La plupart des fragments que nous connaissons de Parménide nous sont parvenus par l'intermédiaire de Simplicius, philosophe néoplatonicien du Vlème siècle de notre ère, grâce aux multiples citations et références étayant son commentaire à la Physique et au De Caelo d'Aristote. Or, ce commentateur ne s'est pas contenté de citer, mais a apporté bien des explications aux apories suscitées depuis vingt-cinq siècles par l'obscurité du poème parménidien. En effet, le contexte dans lequel apparaissent les citations permet souvent de situer plus exactement leur objet, et par là leur signification précise.

    (...)

    Par conséquent, mon travail suppose une connaissance préalable des doctrines platonicienne et néoplatonicienne, particulièrement en ce qui concerne la notion de l'Un dans son rapport avec l'être. Bien que j'aborde le problème au chapitre 1,B, cependant, j'évite de concentrer mon étude sur ces théories, au risque de perdre l'essentiel. Je ne fournirai pas davantage un travail exhaustif sur la pensée parménidienne, quoique, pour des raisons de clarté, j'étudierai et comparerai, sur les points les plus controversés, les explications de plusieurs interprètes modernes, en vue de proposer, quand cela est possible, mon propre point de vue. A ce propos, je voudrais signaler qu'il existe deux études récentes traitant spécifiquement de l'exégèse de Simplicius; il s'agit de "Simplicius as a source for and an interpreter of Parmenides" de Bruce M. Perry, et de "The Interpretation of Parmenides by the Neoplatonist Simplicius" de Karl Bormann. On peut leur faire le reproche commun d'être davantage des paraphrases que des tentatives d'explication, et de ne pas exploiter ce nouveau champ herméneutique, cette richesse nouvelle d'interprétations possibles, que nous ouvre la lecture de Simplicius pour celle de Parménide. Néanmoins, la dissertation doctorale de Perry a le mérite d'exposer le commentaire de façon très systématique, paragraphe par paragraphe, en l'accompagnant d'index, de remarques philologiques, d'une bonne critique des sources et des manuscrits, et de nombreuses références aux commentateurs antérieurs qui ont pu influencer Simplicius. Quant à l'article de Bormann, s'il relève certains passages où le néoplatonicien sort de l'aporie les interprétations traditionnelles sur quelques conceptions obscures de Parménide, il n'en donne aucun commentaire ni ne cherche à voir ce qui motive l'interprète, d'où s'inspire sa conception de l'Étant, et dans quelle mesure elle déforme celle de l'Éléate lui-même.

    (...)

    J'espère avoir montré, par ces quelques observations, qu'une étude attentive de Simplicius n'est ni superflue ni aisée.

    Mon intention étant de suivre les questions posées comme essentielles par Simplicius lui-même, je n'envisagerai que les fragments transmis grâce à lui, laissant de côté une partie importante du poème. Le fait de suivre le commentaire m'oblige également à voyager constamment d'une page à l'autre en faisant bon nombre de comparaisons, d'anticipations et de rappels, ce dont le lecteur voudra bien m'excuser, puisque Simplicius, suivant lui-même l'ordre de oeuvre d'Aristote, et passant, selon le besoin, d'un Présocratique à l'autre, présente une explication tout à fait disparate et en rien systématique. Néanmoins, j'essaierai de structurer mon étude de la manière la plus claire possible, envisageant, selon la méthode classique, chacune des deux parties du poème, divisées elles-mêmes en questions principales.

    Une traduction des passages de Simplicius concernant la pensée éléatique figure en appendice; j'invite le lecteur à la consulter fréquemment, car elle sert de support à tous mes développements.

    Enfin, ce travail étant achevé en 1988, je n'ai pas tenu compte des études qui ont paru à partir de cette date." (pp. 5-9)

  76. ———. 2011. "Parménide." In Le Néant, edited by Laurent, Jérôme [et al.], 29-40. Paris: Presses universitaires de France.

  77. Todoua, Maïa. 2007. "Sur l'improbable douceur du feu dans la cosmologie de Parménide (v. 57 du Fr. 8 DK)." Revue des Études Grecques no. 120:395-413.

  78. Tournaire, Roland. 2004. L’intuition existentielle : Parménide, Isaïe et le midras protochrétien. Paris: L'Harmattan.

  79. Villani, Arnaud. 1988. "La tenue ontologique dans le Poème de Parménide." Revue de Métaphysique et de Morale no. 93:291-315.

  80. Viola, Coloman. 1984. "Á propos d'un fragment du Poème de Parménide cité par Clément d'Alexandrie (V Stromate c. IX, 59, 6)." Bulletin de la Société Internationale pour l'Étude de la Philosophie Médiévale no. 26:90-92.

    "Les Fragmente der Vorsokratiker Griechisch und Deutsch édités par H. Diels (réédités en 1934 par W. Franz) omettent une référence incluse dans le V Stromate de Clément d'Alexandrie (écrivant entre 193 et 211) concernant un fragment du Poème de Parménide. Cette référence, que rapportera Simplicius quatre siècles plus tard, comporte des variantes importantes par rapport au texte transmis par Simplicius."

  81. ———. 1987. "Aux origines de la gnoséologie: réflexion sur le sens dur fr. IV du Poème de Parménide." In Études sur Parménide. Tome II. Problèmes d'interprétation, edited by Aubenque, Pierre, 69-101. Paris: Vrin.

    "Le fr. IV du Poème de Parménide est sans aucun doute un des fragments les plus difficiles à interpréter: certains commentateurs sont allés jusqu'à mettre en doute son intelligibilité. (...)

    La solution ne consistera pas nécessairement en une option pure et simple pour l'une des hypothèses en excluant d'une manière absolue l'autre. Les difficultés du fragment ont amené certains à proposer des corrections du texte en supposant soit que Clément d'Alexandrie s'était trompé en le transcrivant soit que le texte de Clément lui-même nous est parvenu sous une forme corrompue. Ces problèmes grammaticaux et textuels difficiles à résoudre doivent inspirer une grande prudence en ce qui concerne l'interprétation du fragment. Ces difficultés combinées aux difficultés d'une méthodologie en général - dont un Hölscher (2) a déjà fait état -- mettent à une sérieuse épreuve quiconque se promettrait de trouver la solution idéale du fragment.

    Les cadres de cet essai ne rendent pas possible l'examen même superficiel de tous les problèmes qui ont été déjà soulevés au sujet de ce fragment. Je propose avant tout d'examiner le contexte originel dans les Stromates de Clément d'Alexandrie qui nous ont conservé le fragment pour y chercher et trouver éventuellement la solution de certains problèmes inhérents au fragment. D'autre part, pour éclaircir davantage le sens des termes, nous allons faire appel à la philologie comparée ce qui nous permettra d'esquisser quelques principes d'interprétation qui, à notre avis, devraient guider toute recherche concernant le sens du fragment." (pp. 69-70 notes omises)

    (2) Cf. U. Hölscher, Anfângliches Fragen. Studien zur frühen griechischen Philosophie, Göttingen, p.90.

  82. Wersinger-Taylor, Gabrièle. 2012. "Parménide croyait-il dans les signes de l’Etre ? Remarques sur l’énonciation et la délocution au fragment 8, vers 1-11." Savoirs en prisme no. 1:1-22.

  83. Zafiropulo, Jean. 1950. L'école Eléate. Parménide, Zénon, Melissos. Paris: Les Belles Lettres..